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Le Défi Anthony a récolté plus de 580 000 euros

Publié le 1 mars 2019 dans 2019

Devant un auditoire attentif, Christine Durif-Bruckert a raconté la difficulté des patients à vivre leur maladie.

"Tous les voyants sont aux verts, s'est félicité, ému, Claude Vernay, lors de l'assemblée générale qui s'est tenue vendredi 22 février. Plus d'adhérents, plus de dons, plus de défis, et donc toujours plus de soutien aux équipes médicales et aux malades. Le défi se relève année après année depuis le décès d'Anthony."

Toutes ces années n'auront donc pas entamé la détermination des amis et des proches d'Anthony, terrassé en 1988 par une leucémie à l'âge de 21 ans, qui soutiennent par leurs actions et leurs dons les équipes des services d'hématologie de l'hôpital Léon-Bérard et l'IHOP (Institut d'hématologie et d'oncologie pédiatrique) de Lyon. Plus encore, ainsi que l'a souligné Patrick Torrès-Cliquot, président de l'association depuis ses origines, "ils sont nombreux parmi nous désormais de n'avoir pas connu Anthony, mais pour eux ça marche aussi ! » Sourires, fous rires, bonne humeur, le diaporama projeté lors de la soirée et qui a fait le bilan des défis réalisés en 2018 (théâtre, visites, brocantes, marches, tricot, concerts et le fameux raid en montagne), a bien montré que pour tous les participants il y avait une vraie joie à vivre et faire quelque chose ensemble, par-delà le défi lancé la maladie. C'est probablement là que réside une partie de la réussite du Défi Anthony.

Autre particularité de l'association, chaque assemblée générale est l'occasion de rencontrer les équipes médicales et de se tenir informé des dernières avancées en matière de recherche et d'innovations thérapeutiques, un exercice auquel s'est soumise une nouvelle fois et avec un plaisir non dissimulé le professeur Mauricette Michallet. S'adressant à ses « petits étudiants en médecine d'un soir » elle a redit son inquiétude de voir la France prendre un retard notable dans la mise à disposition de nouvelles molécules par faute de remboursement par l'assurance maladie. « Je ne vous demande pas d'être gilet jaune, mais il faut que nous nous mobilisions, tous, pour que l'accès de ces molécules devienne possible ».

Dans son sillage, Christine Durif-Bruckert, chercheuse en psychologie sociale et anthropologie, est venue présenter une étude réalisée auprès de patients atteints de myélome (maladie de la moelle osseuse) et traités par autogreffe : pendant douze mois, ils ont raconté leur maladie poux mieux la comprendre et, finalement, la faire comprendre aux autres, les soignants ou leurs proches. Entre douleur indicible, angoisse liée à l'errance médicale, fatigue extrême et sentiment déchirant que le corps devient un traître, les témoignages rapportés, souvent édifiants, ont consolidé l'intuition du Défi Antnony, à savoir que le moral des malades est autant à soutenir que la maladie est à combattre.

Article de La Renaissance