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« Grâce à votre aide, on fait de la recherche de haut niveau »

Publié le 23 février 2020 dans 2020

Rares sont les assemblées générales où deux professeurs en médecine viennent de Lyon pour présenter en détail les avancées de la lutte contre la leucémie. Ces avancées sont permises, aussi, par les actions du « Défi Anthony ». L’association s’est réunie vendredi soir dans son fief de Saint-Symphorien-Des-Bois.

« Je ne connais pas d’association plus efficace que le Défi Anthony », dithyrambique, le professeur Yves Bertrand est revenu avec émotion vendredi soir à Saint-Symphorien-Des-Bois. Devant une salle des fêtes comble, son exposé médical a donné un sens magistral à toutes ces actions que fédère le Défi Anthony. Vous avez contribué à cette recherche fondamentale de haut niveau qui permet d’améliorer les connaissances et d’offrir aux malades un meilleur accès au traitement et de meilleurs chances de guérison, a lancé solennellement le pédiatre et hématologue venu de Lyon.

Des actions pour collecter des fonds
Concerts, pièces de théâtre, marches, brocantes,… Nombreuses sont les « actions » qui permettent à l’association sensfrinoise de collecter des fonds toute l’année. L’intégralité de la somme, soit 40 933 € en 2019, est reversée au centre de lutte contre le cancer Léon-Bérard et à l’Institut d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique, à Lyon.

Plus de 600 000 € de dons en 22 ans.
Depuis 1998 et la disparition d’Anthony, emporté par une leucémie, plus de 600 000 € sont venus soutenir la recherche médicale et le confort des malades grâce au Défi Anthony.
« Ces 600 000 €, on les a tous dépensés. Il en faut davantage, on va continuer ensemble. On est avec vous et vous êtes avec nous. Tous nos patients connaissent le Défi Anthony, raconte la professeure Mauricette Michallet, du centre Léon Bérard. Elle s’est employée à expliquer aux adhérents comment évoluent les préparations aux greffes subies par les malades. Et d’expliquer les traitements expérimentés pour en faire une réussite : « On a gagné en survie, sans rechute ».

« L’important c’est de voir que les courbes de survie s’améliorent »
Quand il parle sans retenue de leucémie aiguë myéloblastique, Yves Bertrand promet des progrès notoires. Sur cette leucémie moins encore en mal de guérison (70 % des patients), la recherche fondamentale génétique est une clé pour avancer. « Aujourd’hui, on est capable de différencier les types de leucémie. Le Défi Anthony nous a aidés à acquérir une machine pour caractériser les cellules leucémiques et améliorer le pronostic. Ça prend du temps, mais l’important c’est de voir que les courbes de survie s’améliorent ».


L’hommage à Claude Vernay, un tournant pour le Défi Anthony

Une longue minute de silence. Des visages émus. Beaucoup d’éloges et quelques rires. Claude Vernay était présent à sa manière, Vendredi soir, à Saint-Symphorien-DesBois. Disparu en octobre dernier, le père d’Anthony était le vice-président du Défi Anthony.
« Claude est dans mon cœur, tout comme cette famille incroyable. Il avait su se donner une philosophie, des règles de vie. C’est un sage. Vous avez une mission fondamentale de poursuivre ça », appuie la professeure Mauricette Michallet. Toujours souriant, Claude Vernay n’avait pas son pareil pour mobiliser les énergies et venir sans relâche en aide aux malades.
« Le Déif doit continuer malgré le départ de Claude », a lancé son épouse, Monique, entourée de ses filles. L’association compte un collectif solide à Chauffailles, qui s’est manifesté alors que le Défi Anthony pleure l’un de ses membres fondateurs. Anne Luccioni, bénévole, lance un appel : « Monique et Claude ont montré beaucoup de courage. Il faut continuer, tous ensemble ».

Article de Charlotte REBET,
Le Journal de Saône et Loire